lundi 5 avril 2010

L'accueil de l'étranger et l'hospitalité comme héritage

L'accueil de l'étranger et l'hospitalité comme devoir : « la mesure en héritage »

Les Suppliantes, tragédie grecque d'après Eschyle



Texte français, adaptation et mise en scène d'Olivier Py, Directeur de L'Odéon-Théâtre de l'Europe

Odéon, Théâtre de l'Europe « hors les murs »

jeudi 6 avril à 12 heures, Théâtre de l'EABJM : 2des et 1ères (durée : une petite heure)


D'Eschyle, Olivier Py a mis en scène l'Orestie, en 2008, Les Sept contre Thèbes, en 2009 et en 2010, Les Suppliantes


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L'autre, un sujet en question : l'accueil du "nouveau"

L'incipit de Madame Bovary, Flaubert (1857) : un roman réaliste


Nous étions à l'Etude quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail.

Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d'études :

-- Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l'appelle son âge.

Resté dans l'angle, derrière la porte, si bien qu'on l'apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrassé. Quoiqu'il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous.

On commença la récitation des leçons. Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n'osant même croiser les cuisses, ni s'appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d'études fut obligé de l'avertir, pour qu'il se mît avec nous dans les rangs.

Nous avions l'habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d'avoir ensuite nos mains plus libres ; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille, en faisant beaucoup de poussière; c'était là le genre.

Mais, soit qu'il n'eût pas remarqué cette manoeuvre ou qu'il n'eût osé s'y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. C'était une de ces coiffures d'ordre composite où l'on retrouve les éléments ...


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Langue :


1. Analyse logique :

« quand le Proviseur entra » :

« qui portait un grand pupitre » :

« et chacun se leva comme surpris dans son travail » :

« que je vous recommande » :

« Si son travail et sa conduite sont méritoires » :

« il passera dans les grands » :

« où l'appelle son âge » :

« si bien qu'on l'apercevait à peine » :

« Quoiqu'il ne fût pas large des épaules » :

« quand la cloche sonna » :

« pour qu'il se mît avec nous dans les rangs »:


2. Les valeurs modales :

Quel est le temps et le mode de ces verbes ?

Expliquez la valeur des modes utilisés à partir de ces exemples.

« si bien qu'on l'apercevait à peine » :

« Quoiqu'il ne fût pas large des épaules » :

« quand la cloche sonna » :

« pour qu'il se mît avec nous dans les rangs »:



RACONTER – DECRIRE – ARGUMENTER - REPRESENTER


Rédaction :


1. La suite de texte

Imaginez la casquette de Charles (15 lignes minimum)


2. La description d'un objet magique.

Décrivez un objet familier et fantastique à la fois.


3. A partir de l'exemple du texte et ces deux premiers essais de rédaction, vous imaginerez une scène qui témoigne de votre attachement à un objet en essayant d'expliquer ce qu'il représente pour vous (100 lignes).


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Texte 3 - « Le Buffet », Arthur Rimbaud


C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,

Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;

Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre

Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;


Tout plein, c’est un fouillis de vieilles vieilleries,

De linges odorants et jaunes, de chiffons

De femmes ou d’enfants, de dentelles flétries,

De fichus de grand’mère où sont peints des griffons ;


 C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches

De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches

Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.


 O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,

Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis

Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.


Rédaction :

1. Vous imaginerez une des histoires que le buffet pourrait raconter.


2. Sur le modèle d’Arthur Rimbaud, vous décrirez (en prose ou en vers) un objet qui semble, lui aussi, avoir beaucoup à raconter…

* Le poème sera rédigé en prose ou en vers.